Le grand Tom Waits nous revient enfin avec un nouvel album, 5 ans après
le splendide coffret « Orphans ». Ca commence très fort avec un «
Chicago » plutôt hargneux, son cradingue et cuivre chauffé à blanc, le
monsieur Loyal du rock est de retour et il est en grande forme. Sans
temps mort, le chanteur enchaine avec « Raised Right Men », un blues
poisseux avec comme invité Flea des Red Hot Chili Peppers à la basse.
L’album alterne les titres rugueux et les grandes ballades comme Tom
Waits sait si bien les faire ; « Back In The Crowd » fait partie de la
seconde catégorie, cette chanson est belle à pleurer. Dans « Satisfied
», le chanteur freak nous offre un testament rock en forme de
réminiscence du « Satisfaction » des Stones et devinez qui tient la
guitare ? Keith Richards bien sûr ! Le vieux pirate est présent sur
trois chansons de l’album, il assure même les chœurs sur la très belle «
Last Leaf ». Mais la curiosité de « Bad As Me » est ce « Hell Broke
Luce », chanson sur la guerre, oscillant entre du Rap et un Rock
Bruitiste d’une rare violence : c’est un Tom Waits Hystérique qui
déverse ici son fiel. Le disque se clôt avec « New Year’s Eve » et son
refrain emprunté au traditionnel « Auld Lang Syne » (plus connu chez
nous sous le titre de « Ce n’est qu’un au revoir »), un final certes
convenu, mais qui met en avant le talent de Songwriter du bonhomme qui
dresse ici les portraits de plusieurs personnes lors d’une soirée de
nouvel an.
« Bad As Me » est un grand album, mais il ne faut s’attendre à de grands
bouleversements. Tom Waits fait ici du Tom Waits et c’est tout ce qu’on
lui demande. Le son du disque est dans la continuité de ses précédentes
œuvres studio, c'est-à-dire intemporel. L’album de l’année ? Sans doute
!
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