N°17 COUNT FIVE –Psychotic Reaction - 1966

Count Five est un groupe garage formé en 1964 par des étudiants californiens, de San José précisément. Ils sont très jeunes, chacun des membres a entre dix-sept et dix-huit ans. Leurs tenues de scène sont très spéciales, en effet ils se présentent à leur audience vêtus comme des contes Dracula issus d’une bonne grosse série B. Le groupe décroche une place dans les charts ricain avec le single « Psychotic Recation », que l’on retrouvera sur l’indispensable compilation « Nuggets ». C’est un titre garage-rock ravageur, devenu un classique pour presque tous les groupes garage de la planète.

Mais passons à « Psychotic reaction », l’album, qui d’ailleurs commence très fort avec « Double-Decker Bus », titre rageur, avec break de batterie incroyable ; les Rolling Stones n’auraient pas renié pareil ouvrage. Le groupe n’est pas mauvais non plus sur des titres plus calmes, plus Beatlesiens, comme « She’s Fine », morceau basique mais tout de même bien sympathique. A l’écoute de « Peace of mind », on ne peut s’empêcher de remarquer le plagiat qu’en a fait Pete Doherty et ses Babyshambles avec « Delivery ». Si toutes les compositions de l’album sont d’un bon niveau, ce n’est pas le cas de « My generation », reprise des Who, qui n’arrive pas à la cheville de l’original, mais c’est là, l’unique point noir de ce disque. Par la suite, le groupe ne fera plus grand-chose, à part quelques 45 tours, puis l’aventure prendra fin en 1969, tous préférant retourner à leurs études. Toutefois, le combo se reformera, une seule et unique fois pour un concert en 1987, à cette occasion, un enregistrement live fut produit.

En plus des multiples rééditions vinyles de l’album, il existe une version c.d éditée sur le label allemand Repertoire, que je vous conseille fortement. Car en plus de l’album original superbement remasterisé, cette édition contient tous les 45 tours du groupe, ainsi qu’une tripoté d’out-takes, tous très bon. Il serait en effet dommage de se priver de joyaux tel que « Contrast » et « You must believe me » ; tant pis pour les puristes, je vote pour l’édition compact disc !