Grandaddy est un groupe culte, certes peu connu dans nos contrées, mais
vénéré par une poignée de fans. Aujourd’hui séparé, le band de Modesto,
Californie, a publié 4 albums et une grande quantité de E.P entre 1992
et 2006. Grandaddy pratiquait un rock geek bourré de références
technologiques tout en conservant un côté rural voire bucolique. « The
Sophtware Slump », le deuxième album du groupe, est sans aucun doute son
chef-d’œuvre, bien que ma préférence personnelle aille vers « Just Like
The Fambling Cat », album posthume du groupe paru en 2006.
Je ne sais pas ce qu’avait en tête Jason Lytle lors de la composition
des morceaux de cet album, mais les thèmes abordés ici sont pour le
moins étranges. Entre le retour sur terre (ou pas !) d’un équipage
d’astronef (He’s Simple, He’s Dumb, He’s The Pilot), la création d’un
robot (Jed The Humanoid) et les forêts climatisées de « Broken Household
Appliance Notional Forest », on s’imagine volontiers dans un épisode de
la quatrième dimension ou dans un roman de S.F. Comment vous décrire le
style pour le moins atypique des chansons qui composent ce disque ? La
structure des morceaux est assez classique mais sans cesse bousculée par
des synthés, des bruits futuristes et autres étrangetés. Malgré le côté
technologique de l’affaire, les influences du groupe semblent être
prises chez les Pixies ou chez Nirvana. « Chartsengrafs » en est le
parfait exemple : Jason Lytle y singe Frank Black et sa voix haut
perchée. Dans un genre plus accessible, il y a également le très pop «
Crystal Lake », (sans doute une référence au prénom du leader du
groupe…), qui permit à Grandaddy d’avoir une petite exposition
médiatique ; et qui donne aussi une certaine idée de ce que pourrait
être Muse s’ils avaient de la classe… Jason Lytle doit être le seul
songwriter capable de vous faire pleurer avec la mort d’un robot (Jed’s
Other Poem), et ça, c’est très fort. « The Sophtware Slump » est un
véritable voyage dans le temps, mais est-ce un futur proche ou bien un
présent alternatif auquel nous avons affaire? Un vrai truc de geek…
L’album est ressorti cette année dans une édition « deluxe » avec en
bonus un deuxième disque rempli de face B et autres raretés. Mais la
version standard fait très bien l’affaire, d’autant que son prix est
souvent dérisoire, surtout pour un tel chef-d’œuvre.
N.B: En regardant la pochette, je me dis qu'elle représente bien
l'ambiance du disque avec ses touches de clavier incrustées sur un
paysage très bucolique.
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