L’album de la renaissance pour le King, après des années de musique de
films n’ayant ni queue ni tête, tout juste bonne à remplir le tiroir
caisse du colonel Parker. Retour en studio, après le 68 come-back
special diffusé pour les fêtes de fin d’années sur N.B.C. Elvis est
boosté, il choisit les chansons qu’il interprète sur cet album, au grand
dam de son manager. Ce qui marque à l’écoute du disque c’est ce son
très soul, un vrai disque noir, la basse omniprésente, les chœurs
féminins; tout est là, chaque titre est intense. L’alternance entre les morceaux up-tempo et de ballades est parfaite.
"In Memphis" s’ouvre sur le très
dansant « Wearin’ That Loved On Look » avec cette bataille constante
entre la basse et la guitare, sublime. L'album contient également l’un des plus beaux titres jamais enregistré par le kid de Tupelo, le
démentiel « Long Black Limousine », un gospel sur la célébrité et la
mort qui ce termine dans un corbillard noir. Même lorsque Elvis chante
de vieilles scies mille fois entendues, on a l’impression de les
redécouvrir ( « I’m Movin’ On » et « True Love Travels On A Gravel Road
»). Le disque se clôt de bien belle manière grâce au célèbre et sublime « In The Ghetto », véritable
protest song.
Après cet album Elvis se met à rêver de tournée européenne, chose que le
colonel lui a toujours refusé pour d’obscures raisons. Mais au lieu de
cela, il ira s’enfermer dans une prison dorée à Las Vegas, et ce jusqu'à
sa mort…
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