lundi 2 janvier 2012

THE ROOTS - Undun



Les Roots sont déjà de retour avec un dixième opus studio, à peine plus d’un an après « How I Got Over ». On pourrait craindre qu’une telle productivité nuise à la qualité des albums du groupe, mais il n’en est rien, « Undun » est une pure merveille. Le disque s’articule autour de la vie et la mort de Redford Stevens, un jeune dealer. Le groupe choisit de raconter son histoire en commençant par la fin.  « Undun » fera tomber bien des préjugés, car il est nullement question de glorification de la violence et encore moins de misérabilisme, dans cette fable urbaine. 

Electrocardiogramme plat, voix lointaines suivies d’une musique étrange, mais apaisante, ainsi commence « Dun », le court morceau d’introduction. Suivi de près par « Sleep », un rap organique assez bizarre, qui dévoile un groupe qui fait preuve d’une grande maitrise instrumentale. Ensuite c’est l’avalanche de rap ultra-cool, la violence de l’histoire n’est jamais un prétexte à un déversement de testostérone inapproprié.  Des morceaux comme « Make My » ou « I Remember » laissent l’auditeur sur le cul, les refrains chantés sont d’une extraordinaire beauté, tout l’opposé des poncifs habituels du genre. L’album se referme avec la superbe « Redford Suite », basée sur un instrumental de Sufjan Stevens. C’est du grand art, juste quelques cordes et un piano qui nous offrent 5 minutes simplement bouleversantes. 

L’album est relativement court, 38 minutes, mais d’une grande tenue. Pour faire simple, The Roots donnent une belle leçon d’humilité aux rockers qui nous livrent bien souvent des concepts albums prétentieux et longs comme des jours sans pain. Incroyable.

2 commentaires:

  1. Haaa oui, il a de la gueule, grand choix de présentation, même ha ha si j'ai demandé la classique pour te laisser ce commentaire. Bonne année à toi et sache au passage que nos BLACK KEYS ont eu une petite place sur la musique du jour de l'an...
    Tiens tiens on défend SUPERGRASS et au présent s'il vous plait alors que... Mais je vais devoir aller voir...

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  2. Le Black Keys est incroyable, plus immédiat que Brothers, peut-être qu'il perdurera moins dans le temps du coup, mais quel plaisir.

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