“The Road To Hell” est le plus grand succès de Chris Rea,
non pas que le type n’ait connu de gloire avant cet album, loin de là, mais
rien de comparable. Sur « Road To
Hell », Rea s’oriente vers un rock-blues qui n’est pas sans rappeler celui
du Dire Straits des débuts, un style souvent snobé par une certaine élite de la
critique rock. « The Road To Hell » est une petite merveille, un
album nocturne, un album pour le voyage, en somme, un joli cadeau pour
l’autoradio de votre berline. L’homme récidivera dans le même genre, mais en
plus organique avec « Auberge », superbe disque paru an 1991. Avec encore
une fois une belle référence à l’automobile, via la Caterham Seven de la pochette.
Bruit de pluie, essuie-glace, mauvaises nouvelles émanant de
la radio et un piano nostalgique, ainsi commence « The Road To Hell (Part
one) », la chanson d’ouverture de l’album. L’ambiance est grave et la voix
profonde et chaude du monsieur colle parfaitement à l’ambiance. L’enchainement
se fait merveilleusement bien avec l’ultra-célèbre deuxième partie. « The
Road To Hell (Part Two) » est une chanson qui traine dans ma tête depuis
ma plus tendre enfance, merci papa. Sans ce morceau et quelques autres, je ne
serai probablement pas devenu le fanatique de musique que je suis
aujourd’hui. S’en suit l’acerbe
« You Must Be Evil », la production est certes plus marquée, voilà
sans doute le gros défaut du disque, mais cela n’empêche pas la chanson d’être magnifique.
En plus de « Road To Hell (part one & two) », l’automobile sera à
nouveau célébrée avec « Daytona », un vibrant hommage à la légendaire
marque au cheval cabré et au modèle du même nom. L’exil vers le Texas est un
temps envisagé, mais même perdu dans un ranch au fin fond de la campagne,
l’homme ne trouvera jamais la paix. Sur « Texas », Chris Rea laisse
bavarder sa guitare slide pour le plus grand bonheur des auditeurs. « Looking
For A Rainbow » est construit comme un traditionnel Américain, le chanteur
se fend même d’une référence à la désormais célèbre « Maggie’s
Farm », mais la production n’a rien de traditionnelle. Plus loin il y a
« Your Warm And Tender Love », la filiation avec Mark Knopfler est
ici évidente, grande chanson. L’album se termine sur une sublime et triste
ballade, « Tell Me There’s A Heaven », on imagine sans mal Tom Waits
livrer sa propre interprétation de ce morceau.
Chris Rea publie aujourd’hui des albums hors normes au
propre comme au figuré, le plus bel exemple de cette folie créative est
« Blue Guitars », vibrant hommage au blues paru en 2003 qui contient
pas moins de 11 cd.
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