Que serait un blog musical sans un disque de
Buddy Holly? La réponse est simple, une escroquerie ! Buddy Holly, un
des rares types capable de chanter des balades crève-cœurs et aussi des
rock n’roll en fusion aptes à désintégrer une armée d’Elvis Presley. Ce
mec avait tout pour devenir le nouveau King, et ce malgré son physique
franchement disgracieux et son look de premier de la classe. Mais
malheureusement, la grande faucheuse avait d’autres plans pour lui,
puisque dans la nuit du 3 février 1959, l’avion qu’il partageait avec
Ritchie Valens et Big Bopper, s’écrasa dans l’Iowa, ne laissant aucun
survivant. Le tristement célèbre "The day the Music died…"
« The Chirping Crickets » est le premier l.p. de Buddy
Holly. Le son du disque est incroyable pour l’époque et semble avoir
dix ans d’avance ; rappelons que nous sommes en 1957... La basse est
ronde, la guitare claire et, chose plus rare, la batterie est bien en
avant dans le mix et elle cogne. L’album démarre sur les chapeaux de
roue avec « O Boy ! », un rockhabilly classique mais diablement efficace
; Buddy chante comme un damné. C’est bien le binoclard de la pochette ?
Il doit être bipolaire… La construction de l’album est tout ce qu’il y a
de plus classique, bien dans le schéma de l’époque, un titre rock en
alternance avec une balade et le tour est joué. Mais contrairement aux
trois quarts de ses contemporains, sur « The Chirping Crickets » il n’y a
pas un déchet, pas une seconde de remplissage. Ici tout est
essentiel, de « Maybe Baby » à « Last Night ». Cinq ans plus tard, les
Beatles bâtiront leurs premiers albums sur une variation du seul « Tell
Me How », ce morceau est tellement évident et si novateur à la fois, un
pur chef-d’œuvre.
La réédition de l’album comprend quatre titres en plus
des douze de l’album original, tous sublimes encore une fois.
Malheureusement, si ce disque bénéficie d’un très bon son, ce n’est pas
le cas de toute de l’œuvre de Buddy Holly. Une grosse partie de son
catalogue posthume est un véritable massacre bourré d’overdub. Cela
revient à coloriser « Metropolis » de Fritz Lang, ça n’a aucun sens.
Bon, je vous laisse, je me remets le disque encore une fois et je pars
au Drive-in dans ma Cadillac rose… Salut les Teddy Boys…
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