Mazette, enfin un grand disque de Wock N’Woll ! Matez-moi un peu le
casting de ce power trio : Danny B Harvey, grand guitariste de Rockhab’,
Slim Jim Phantom, batteur des légendaires Stray Cats, et enfin Lemmy
Kilmister au chant et à la basse ; d’où ce blase qui est une contraction
de Motörhead et de Stray Cats. Seulement deux titres sont des
originaux, les autres sont des reprises de standards, et quels standards
! Jugez plutôt : « Let It Rock » de Chuck Berry, « Shakin’ All Over »
de Johnny Kidd, « Something Else » d’Eddie Cochran et bien d’autres, la
grande classe.
L’album débute très fort avec « American Beat », une chanson écrite par
le groupe mais qui semble datée de 1956, tant tous les poncifs du genre y
passent, un classique instantané. Le trio de l’apocalypse joue fort,
mais alors très fort, il suffit d’entendre le traitement de choc réservé
au pauvre « Something Else » pour s’en convaincre. La guitare est
presque punk, la batterie cogne dru, la basse est plus grasse qu’un
cheeseburger au bacon et Lemmy s’époumone comme un psychopathe, un pur
orgasme rock 'n' roll. Mais tout cela n’est qu’une mise en bouche car voici que
déboule « The Eagle Flies On Friday », grosse déflagration blues en mode
virile. A l’inverse, il est plutôt cocasse d’entendre Lemmy et ses
compères harmonisés sur un titre des Beatles, le méconnu « You Can’t Do
That » tiré de « A Hard Day’s Night ». L’album se clôt avec le célèbre
« Crossroads » de Robert Johnson, qui soyons honnête n’a jamais sonné
ainsi. La grosse basse saturée de Lemmy mène cette danse du malin
jusqu’au célèbre croisement, mais en voyant la gueule de ces trois teddy
boys assoiffés de sang, même le diable a pris ses jambes à son cou et
on le comprend !
Pour finir, la prise de son est terrible, le rock devrait toujours
sonner comme ça. A écouter avec une bonne bouteille de Jack...
Ouaip, je te confirme, Lemmy a remisé la gratt' au garage...
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