Ten Years After est un groupe de blues psyché Anglais fondé en
1967. Le combo est surtout célèbre pour sa performance tonitruante lors
du festival de Woodstock. Le leader et guitariste Alvin Lee était
considéré à son époque comme le guitariste le plus rapide du monde, ce
qui est sans doute vrai. Il possède un jeu tout en finesse, il est
capable de jouer le Blues à une vitesse vertigineuse mais également du
jazz et de la folk.
« Cricklewood Green » est le quatrième album studio du
groupe, c’est également un sommet dans sa carrière. C’est un disque
plus accessible que les précédents efforts du groupe tel que «
Stonedhenge » ; il est également mieux construit. Le son de l’album est
parfait, rien ne semble compressé, la basse est ronde, la rythmique
jazzy tisse un tapis volant dans le fond tout juste troublé par les
envolés de claviers. La guitare quant à elle vient d’une autre planète,
il suffit d’écouter les solos très psyché de« 50000 Miles Beneath My
Brain » et de « Love Like A Man » pour s’en rendre compte. Jamais
violente, elle fait pourtant preuve d’une vélocité hors norme. Le très
Jazzy « Me And My Baby » dévoile un groupe extrêmement technique, mais
pas démonstratif pour autant, point de contemplation de nombrils ici. Le
disque n’est pas avare en riff qui tue, le plus incroyable est celui de
« Working On The Road », l’un des plus magiques de l’histoire du rock.
L’album se clôture avec deux perles, la très bucolique et folk
“Circles” et l’intrigantes « As The Sun Still Burns Away ». Ce dernier
morceau est un chef-d’œuvre psychédélique, l’un des derniers avant que
tout cela ne tourne sérieusement au vinaigre. « Crickewood Green » est
le parfait testament d’une époque, les années soixante, c’est un
chef-d’œuvre injustement méconnu du grand public.
La remasterisation de 2002 parue chez EMI est parfaite d’un point de vue sonore et en plus elle ajoute 2 titres inédits.
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