La voici enfin la suite tant attendue de « Welcome To My Nightmare »,
album culte mais également première œuvre studio en tant qu’artiste solo
pour le roi du shock-rock. « Welcome 2 My Nightmare » est le nouveau
cauchemar de Steven, un très mauvais rêve qui va le conduire aux
frontières de la folie. Cet album marque également le retour de Bob
Ezrin aux manettes, c’est avec lui qu’Alice a produit ses meilleurs
disques. Parmi les nombreux invités il y a Rob Zombie, un autre prince
de l’horreur, les membres du Alice Cooper Group originel (sauf Glen
Buxton décédé en 1997), et bien d’autres.
Ce nouveau cauchemar débute assez bizarrement avec un slow, « I am Made
Of You », dont la voix auto-tunée ne laisse entrevoir rien de bon, mais
au final ce titre ouvre plutôt bien ce petit bal de l’horreur. Le
deuxième morceau est un rock garage ultra speedé, le bien nommé «
Caffeine ». Dans cette chanson, l’auteur se bourre de caféine pour ne
pas dormir afin de ne pas faire de cauchemars, un peu comme dans un «
Freddy ». Mais malgré ses efforts, Steven finira par s'endormir et le mauvais
rêve débute enfin. « The Nightmare Returns » fait office
d’introduction, suivi de près par « A Runaway Train », morceau démentiel
dont les paroles sont un régal. Ce deuxième cauchemar est une sorte de
melting-pot de tous les styles abordés par Alice Cooper au cours de sa
carrière. Style cabaret avec « The Last Man On Earth », qui est pour
moi LE chef d’œuvre de l’album, mais également un hommage aux Stones,«
I’ll Bite Your Face Off », et même un titre disco décadent :« Disco
Bloodbath Boogie Fever », idéal pour vos soirées d’Halloween. Bien sûr,
tout n’est pas parfait, car il y a sur ce disque un véritable cauchemar,
au sens propre du terme, l’improbable duo avec la chanteuse Ke$ha ; «
What Baby Wants » est une espèce de « Beat-It » foireux et sur-produit,
damned ! Fort heureusement le vieux boogeyman se rattrape avec des
perles telles que « When Hell Comes Home » et « I Gotta Get Outta Here
».
Au final, « Welcome 2 My Nightmare » est un putain d’album qu’il faut
écouter plusieurs fois pour en saisir toutes les nuances. Alice Cooper
n’avait pas livré une œuvre aussi complète depuis « DaDa » en 1983.
Hum, une suite m'avait paru plutôt inutile (de quoi je me mêle) tu m'as l'air d'insister, alors je vais voir si c'est une chronique partisane d'un fan du sieur ou bien si tu as réussi l'épreuve de la sincérité sans tenir compte du passé du monsieur... On va bien voir...je vais tacher de m'écouter ceux que tu soulignes A+
RépondreSupprimerTes extraits sont convaincants, en tout cas tu n'as pas trop exagéré le plaisir que l'on pourra y trouver.
RépondreSupprimerJ'ajouterai quand même, que ton morceau préféré fait de suite penser à un Tom Waits moins déglingue. Et pas de chance pour notre Alice, Tom vient de sortir lui aussi un tout frais et en pleine forme. Mais je ne t'apprends rien.
Sinon bon disque, bien vu la chronique, je vais bientôt prendre le temps de lire les autres, surtout si je ne connais pas les albums.
@Jimmy, merci pour le lien, je suis ravi que le site te plaise.
RépondreSupprimer@Devant, je ne sais pas si j'ai joué la carte de la sincérité. J'ai trouvé cet album bon, a part deux ou trois truc très bof, comme le fameux duo avec ke$ha... Cela dit, j'ai tout de même une préférence pour "Dirty Diamonds" dans ses albums récent, et cela même s’il est moins abouti.
Pour lever toute ambiguïté sur le terme "Sincérité" (Pour peu qu'il y ait ambiguïté :-) ) A titre de contre exemple: Si tu lis un de mes post sur Elvis Costello, dont j'ai été fan ado, je suis presque certains que mon propos sera un peu exagéré, histoire d'attirer encore davantage d'auditeur... ;-) Je me demandais si tu n'étais pas toi aussi un ancien admirateur du Alice. Mais ta critique est juste.
RépondreSupprimerJe l'aime toujours le Coop', un personnage vraiment sympathique qui fait de la très bonne musique absolument pas sérieuse...
RépondreSupprimerDu bon que du bon, c'est un album que je ne connaissais pas, mais qui me procure un plaisir assez fort pour que je me laisse tenter....Merci Toorsch
RépondreSupprimerLe coop' dans toute sa théâtralité,ravi que cela te plaise
SupprimerJ'ai beau chercher dans mon "intégral" d'Alice Cooper, je ne trouve pas un seul mauvais album... pas même ceux de la triste période du début des années 80. Alors vous pensez bien que je ne vais pas bouder mon plaisir de retrouver le charmeur de boas au top de sa forme au 21ème siècle. Encore une fois, je n'irai pas par 4 chemins : Welcome TWO my Nightmare est une énorme baffe. Alice s'est entouré de quelques musicos pas mous du genou, dont ses anciens partenaires du A.C. Band, et la paire Hunter/Wagner, pour pondre un disque royal, qui part dans tous les sens, avec une efficacité redoutable. Ma seule interrogation est : "Pourquoi ce titre ?". À part quelques notes de piano faisant référence au premier tome des aventures de Steven, je ne trouve aucun lien direct. Je trouve même cette nouvelle offrande plus originale, plus riche, plus délirante que celle de 75.
RépondreSupprimerEnfin, bref, on ne va pas chipoter : ACHETEZ CE DISQUE DE TOUTE URGENCE !
Tout a fait d'accord avec toi... Même dans sa période Hard FM, sa moins bonne, il y a toujours des pépites bien grasses...
RépondreSupprimerMoi je me suis arrêté aux années 78 et j'ignorai qu'il avait sorti quelque chose de bon depuis.
RépondreSupprimerEt bien mon ami, je te conseil l'écoute de "Eyes Of Alice Cooper" et "Dirty Diamonds" datant des années 2000... Un vrai retour au source.
RépondreSupprimerEffectivement j'ai fait un rapid' tour d'horizon est "Dirty Diamonds" à l'air vraiment bon.
RépondreSupprimerLe bonus track "Stand" pas mal aussi.
Bien fait ton Blog, sympa à visiter ;)