dimanche 1 janvier 2012

Nostalgia & Music


Pourquoi j’aime tant la musique, pourquoi est-elle au centre de ma vie ? Aussi loin que je me souvienne, il n’y a pas un jour où je n’ai pas écouté de musique. Déjà tout petit, il y en avait tous les jours chez mes parents, souvent des trucs très bien que j’écoute encore maintenant. J’ai des souvenirs très forts de cet été chaud passé près de la piscine à écouter du Bob Marley, je n’avais pas dix ans, mais ce son m’obsédait. C’est mon oncle qui avait apporté une cassette du best of « Legend », je crois bien que la bande magnétique a du fondre en tout juste 2 mois. J’ai également été bercé par Johnny Cash (mon héros), les Pogues, Pink Floyd, Dire Straits, Creedence et d’autres trucs beaucoup moins glorieux… Mais malheureusement, quand on est petit, la télé nous influence et ça, c’est moche. Surtout qu’au moment de ma préadolescence, en gros en 1993/94, ce qui faisait fureur, c’était la Dance music, le sommet de l’horreur. J’ai terriblement honte, mais je dois bien avouer que je kiffais les compils « Top DJ » ou « La plus Grande Discothèque du Monde vol : 12000 ». Ne me blâmez pas, on traîne tous nos casseroles. Fort heureusement, cette période ne dura guère plus d’un an, mon père sans doute à bout de nerfs, ou proche de l’homicide, me remit très vite sur le droit chemin. J’ai donc remis mon sac à dos et repris la longue route de la découverte où je l’avais laissée, «Stir It Up » dans les oreilles. Avec ma bande de potes nous étions fans de Queen, enfin plus exactement du « Greatest Hits 1 »et de Michael Jackson. J’ai tout de même fait quelques rechutes passagères dans la soupe, pas encore totalement émancipé des mauvaises influences de certains de mes proches, mais dans l’ensemble tout roulait pour moi.

Arrivé au collège, j’écoute toujours Queen, mais plus du tout Michael Jackson, j’ai un peu lâché Bob Marley aussi (aujourd’hui notre relation est plus stable… je vous aime monsieur Marley). C’est également à cette époque que je commence à faire mes propres compilations, sur cassette bien entendu, que j’écoute sur mon magnifique walkman. Ah, que de souvenirs, des heures entières passées pour le seul enregistrement d’une compil de 90 minutes, il fallait calculer si la durée des chansons entrait bien sur une face, écouter les morceaux en même temps qu’on les dupliquait. Ce que j’adorais le plus c’est quand ce splendide appareil portatif «mangeait »les bandes des cassettes, les rendant parfois inécoutables. Un charme que n’aura jamais un IPod, tout est devenu tellement facile… Sur ces compils, j’enfilais en vrac du Renaud, toujours les Pogues, mais également, et c’est nouveau, du Nirvana et son substitut, l’aspartame de la bande à Cobain, j’ai nommé Offspring (album « Smash »). S’il fallait donner un nom à cette période hésitante, je dirais que c’est ma période bleue. Je suis en 4ème et avec un pote on est übber fans de Renaud, on est des vrais rebelles, même si on ne pige strictement rien à la politique. On forme même un groupe qui se nomme « Antisocial », tout un programme. Les chansons de Renaud faisaient office de paroles d’évangile, les nôtres véhiculaient les mêmes idées, le talent en moins. Puis de Renaud je passe à Thiefaine, et soudain mon esprit s’ouvre, gros choc. Je dévore sa longue discographie album après album, je ne comprends pas toujours le sens des textes, presque jamais à vrai dire, mais ses disques m’obsèdent. Depuis, Renaud a malheureusement sombré dans les abîmes de la médiocrité, mais Thiefaine demeure.

Je commence enfin à comprendre la chronologie des faits, les années 50, les pionniers du rock, la country ; je redécouvre Johnny Cash, et je deviens fan. Fin de l’adolescence, comme beaucoup de monde ma rencontre avec les Pixies se fait grâce au film « Fight Club » de David Fincher. Premières notes de « Where Is My Mind », frissons, le temps du générique de fin, les Pixies deviennent mon nouveau groupe préféré. J’écoute tous les albums, quelle folie, mon esprit s’ouvre encore un peu plus. Après ça, je commence à lire Rock & Folk, je me mets à Led Zep, aux Doors, Ac/Dc, au rock Psychédélique et au Blues. Sans même le remarquer je suis devenu un Junkie de la musique, je la dévore, j’en veux toujours plus.

Au lycée j’écoute déjà un peu de tout, mais à cette époque le rock Vintage c’est un peu la honte, c’est un truc de vieux. Les White Stripes et les Strokes n’ont pas encore fait leur travail de réhabilitation. Officiellement, je suis fan du rock « dur », ou « métal industriel » de Rammstein et dans une moindre mesure de Marylin Manson, il faut bien choisir son camp. C’est l’époque des extrêmes, il y a les rappeurs d’un côté et les métalleux de l’autre, entre les deux, c’est le vide sidéral. Tout au plus, il y a quelques fumeurs de ganga qui écoutent du mauvais reggae. Intérieurement, j’ai un peu le cul entre deux chaises, comme d’hab. Avec le recul, j’ai compris que ces clans sont stupides, mais nécessaires pour se construire une personnalité. Cela me rappelle que certains ignorants pensaient que Rammstein était un groupe nazi (le point Godwin est atteint), et que du coup, je devais l’être un peu aussi ; on en rencontre des cons dans sa vie, c’est fou. Finalement c’est très dur d’être ouvert d’esprit, j’espère que les jeunes d’aujourd’hui le sont plus. Ils ont accès à toute la culture en deux ou trois clics, qu’ils en fassent bon usage.

Alors pourquoi j’aime tant la musique ? Je ne connais toujours pas la réponse, et je ne veux surtout pas la connaitre, de peur que le charme soit rompu. Cela me rappelle l’une des premières répliques du film « High Fidelity », lorsque le personnage interprété par John Cusack, malheureux en amour demande à la caméra, « Est-ce que j’écoute de la musique car je suis malheureux, ou suis-je malheureux car j’écoute de la musique ? ». Tout est dit, la musique est une maîtresse qui ne fait pas de cadeau, mais qui fait très bien l’amour aussi. C’est une vamp, qui quand elle vous a dans ses filets ne vous lâche plus.

1 commentaire:

  1. K7 - souvenirs - histoires - musique...
    ce livre est fait pour toi :
    http://www.eyrolles.com/Audiovisuel/Livre/bande-originale-9782355840203
    et un peu de lecture blog (approche-s- similaire-s-) :
    http://lifesensationsinmusic.blogspot.com/2012/02/michael-jackson.html
    quand je regarde le paquet d'innombrables k7 que j'ai entassé et... écouté. BASF, TDK, SONY, AGFA, MAXWELL et même PHILLIPS... y'a de quoi rembobiner et réactiver le souffle - sans dolby (sinon gare aux cymbales tronquées...)

    RépondreSupprimer

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.