dimanche 1 janvier 2012

N°56 JOHNNY CASH - Love, God, Murder – 2000 (Coffret 3cd, compilation)


Pour mon premier grand classique consacré à l’homme en noir, il fallait que je frappe un grand coup. Alors une fois n’est pas coutume, c’est une compilation et non pas un album qui fera l’objet d'une chronique. « Love, God, Murder » est un coffret paru en l’an 2000, il comprend 3 cd avec à chaque fois une thématique bien précise. Le premier volume « Love » est consacré aux chansons d’amour ; le second, « God », tire vers le Gospel et les chansons religieuses ; tandis que le troisième, « Murder », se concentre sur les histoires de meurtres et autres affaires sordides : c’est de loin le volume le plus intéressant du lot. Chaque album est « préfacé » par une personne célèbre assez proche de Johnny cash : June Carter Cash pour « Love », Bono pour « God » et enfin Quentin Tarantino pour « Murder », en plus du traditionnel petit mot de Cash himself.   

Commençons par le commencement avec le premier volume consacré à l’amour qui débute avec « Walk The Line », l’un des grands classiques de la période Sun Records. Si la chanson fut écrite pour rassurer sa première épouse quant à la vie en tournée, force est de constater que Cash aura bien du mal à marcher droit et suivre ladite ligne. La plupart des chansons présentes sur « Love » s’adresse à June, l’amour de sa vie, comme cette superbe ballade country qu’est « All Over Again ». Mais que serait un disque qui parle d’amour sans « Ring Of Fire » ? Cette chanson fit presque office de renaissance pour l’homme en noir, elle lui ouvrit à nouveau la porte des charts américains. C’est un cadeau de June Carter.

Je ne suis pas croyant donc en toute logique «God », le volume consacré à Dieu ne devrait pas me toucher, mais pourtant, les chansons présentes ici sont d’une rare intensité. Même les morceaux country-gospel comme « My God Is Real » ou « It Was Jesus » sont des purs délices. Mais le véritable joyau de cet opus est “Redemption”, enregistré à l’époque du premier American Recording.  Sur ce titre Johnny Cash est seul à la guitare, juste armé de sa voix profonde, c’est d’une telle intensité, l’exemple même de la musique qui parle directement à l’âme. Plus loin il y a « Man In White », en opposition au « Man In Black » qu’il fut parfois de façon extrême.  Voila tout le paradoxe d’un personnage qui n’aura eu de cesse de combattre ses démons et son côté obscur tout au long de sa vie.

« Murder » débute avec un classique parmi les classiques, j’ai nommé « Folsom Prison Blues ». L’histoire d’un type qui bute un mec à Reno juste pour le voir crever et qui finit dans le couloir de la mort. Sans doute la chanson la plus emblématique de Johnny Cash. Juste après il y a « Delia’s Gone », l’histoire du homme qui tue sa femme et qui finit en taule rongé par les remords, un morceau qui fait froid dans le dos. Et que dire de « Cocaïne Blues » ? Encore un type qui flingue sa femme (décidemment), mais cette fois le mec est bien chargé et se fait coincer au Mexique, une histoire de truand classique. La version live ici présente est tirée du concert à Folsom, elle est juste démentielle. Plus loin, on trouve « Highway Patrolman », une reprise d’un titre de Bruce Springsteen paru initialement sur « Nebraska ». La version de Johnny Cash n’est pas super bien produite, années 80 oblige, mais la voix insurpassable du « Man In Black » fait qu’il est impossible de départager la reprise de l’originale. 

 Un quatrième volume intitulé « Life » parait en 2004, ici pas de thèmes précis, juste des bonnes chansons.  Je vous conseille de lire la biographie de Cash en écoutant ce coffret, histoire de bien comprendre l’importance de la chose. Pour le prochain "grand classique" consacré au meilleur chanteur de l’histoire du rock (si, si, j’y tiens !), je vais sans doute me faire un petit American Recording…

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