dimanche 1 janvier 2012

N°39 THE PRESIDENTS OF THE U.S.A – The Presidents of the U.S.A. - 1995


Non, les dépressifs grunge n’avaient pas le monopole de la scène rock dans les années 90. Loin des préoccupations existentielles de Kurt Cobain, les Presidents étaient foncièrement crétins, leurs chansons parlaient de pèches, de chats, de strip-teaseuses ou encore de Buggy. Autre particularité du trio, la guitare n’a que trois cordes, la basse en a deux et la batterie est réduite au minimum syndical, ce qui n’empêche en rien le combo d’envoyer le bois. Le line up original du groupe est le suivant : Chris Ballew au chant et à la basse, Dave Dederer à la gratte et Jason Finn aux fûts.

L’album débute avec « Kitty », une chanson sur un chat retord qui tyrannise le chanteur. Les chœurs tout en miaous sont un vrai régal. Le son du combo est assez typique de l’époque, au croisement entre Offspring période «Smash» et Green Day période «Dookie». Le groupe n’oublie pas de pondre quelques perles, ce qui lui vaudra une bonne diffusion en radio ; remember le monumental « Lump ». Petite question, qui à part Didier Wampas oserait écrire une chanson qui parle de partir à la campagne pour manger un max de pèches ? Les Presidents Of The United States Of America pour sûr! Ils sont également capable de composer un titre qui parle d'un petit buggy bleu qui roule dans les dunes (Dune Buggy). Si je devais choisir l’album qui représente le mieux l’insouciance des étés adolescents, je choisirai celui-ci sans aucune hésitation. Dommage que le groupe n’ait pas concrétisé l’essai ; malgré un deuxième album plutôt bon l’année suivante, il splitta en 1998, avant de renaitre en 2000, mais avec un son trop radiophonique et banal, pas vraiment digne d’intérêt. En attendant, vous trouverez ici 13 bombes aptes à mettre le feu à toutes vos soirées déjà bien arrosées. Si ce disque n’est pas franchement un chef-d’œuvre, il mérite bien mieux que l’oubli dans lequel il est tombé au fil des années.

Mon histoire avec ce disque est particulière. Je l’avais quand j’étais gosse, puis je l’ai perdu ou bien prêté à une personne totalement dénuée de scrupules qui n’a pas dénié me le rendre. J’ai toujours amèrement regretté sa perte. Puis récemment, au détour d’un bac à soldes, j’ai retrouvé un exemplaire à un prix ridicule et depuis il tourne presque en boucle sur ma platine.

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