mercredi 30 octobre 2013

LR Song


J'entend des sons s'échappant du néant,
Et Lou Reed qui résonne.
Il a traversé le Styx en riant,
Mais du côté sauvage, il n'y a personne.

Et toujours ses variations échappées du néant,
Un son qui s’achète au marché noir.
Comme une drogue issue de la machine à brasser les sentiments,
A broyer du noir.

Sur le mur, des visages-graffitis,
Des héros d'une autre guerre, d'un autre temps.
Un orchestre sans vie,
Dévoré par le vent.

Il a traversé le Styx en riant,
Lui qui ne souriait jamais.
Sur le mur, au soleil levant,
Son visage orné de lunettes noires apparaît.

JSF #7


Le jeu sans frontières revient enfin pour une septième saison que l'on espère riche en folie. Pour cette nouvelle édition, c'est moi-même, personnellement, tout seul et en toute humilité qui ai concocté les thèmes.

RDV du 18 au 30 Novembre 2013, sauf changement.

Pour plus d'infos et/ou pour s’inscrire, c'est ici!

Et pour consulter la longue liste des participants cliquez sur ce lien

mardi 29 octobre 2013

Tribute Bands ou pas?


J'ai déjà exprimé ici tout le mal que je pense des Tribute Bands, ces Canada Dry de la musique. En fait, plus que les groupes eux-mêmes, probablement très talentueux, c'est le concept qui me gêne. Autant j'aime l'art de la reprise, autant celui de l'imitation me reste en travers de la gorge. Je ne comprends pas. Mais en relisant un vieux Rock & Folk, j'ai eu un semblant de réponse au pourquoi de cette mascarade branchée sur des amplis Marshall (peut-être des imitations d'ailleurs). L'argument principal de l'article est qu'en temps de crise, les Tribute Bands permettent d'avoir sa part de rock 'n' roll sans trop se ruiner. Il est vrai que les concerts des Stones ou d'Ac/dc, en plus d'être rares, sont relativement onéreux. L'argument tient bien la route. Oui mais voilà, cela revient à boire une sous-marque de Coca Cola qui vous troue le bide, faute de moyen financier. A ce tarif, je préfère rester à l'eau; c'est-à-dire écouter mes cd et mes vinyles. Pas fou.

Mais cette conclusion un peu hâtive ne peut se montrer satisfaisante. Car à bien y réfléchir, l'alternative des Tribute Bands n'est pas si bidon. Ses mecs qui singent Aerosmith, Led Zep ou encore les Guns, sont à la base des passionnés qui vivent leur truc et qui fatalement, partagent cette dite passion avec le public. Un public souvent conscient de ce pourquoi il est présent; personne n'est dupe. Je pense sincèrement qu'il est possible de passer un bon moment, voir même d'assister à un putain de show rock à ce genre d’événement. Juste du plaisir, pas de prise de tête. L'essentiel en somme. Mais encore une fois, je préfère de loin aller voir des concerts de "petits" groupes tout autant passionnés et originaux, eux!   

Derniers arguments en faveur des imitateurs, la qualité de jeu et le professionnalisme. Il me semble évident qu'un Tribute Band de Guns & Roses offrira un meilleur show qu'Axl Rose et ses Guns MarkII, cette prétentieuse parodie dégueulasse et kitsch... Pour en finir, même si je pense ne jamais foutre les pieds dans l'un de ces faux Barnum, je conçois aisément qu'on puisse apprécier la chose, et j'accepte son utilité, ou pas... J'ai beau faire, je n'y arrive pas, je n'aimerai jamais ce truc. Bien entendu, certains anciens vous diront que cela permet de revoir les Beatles ou Johnny Cash sur scène, et par la même occasion, retrouver un peu de leur jeunesse perdue, mouais. Le seul moyen viable de revoir des légendes décédées en concerts serait d'inventer une machine à voyager dans le temps...

Conclusion (qui n'appartient qu'à moi): une Delorean volante oui, les Tribute Bands non!

lundi 28 octobre 2013

WILD COVER #8: THE JAM - Waterloo Sunset (demo version) - 1980


Wild Cover est une rubrique temporaire qui offre chaque lundi une reprise de qualité...

Quand Paul Weller et ses Jam s'attaquent à un sommet de la pop sixties, ils le font avec force et respect. Faut dire aussi que "Waterloo Sunset" est peut-être le plus grand tube British de l'histoire. Les Kinks étaient brillants, ce n'est un secret pour personne, peut-être étaient-il même meilleurs que les Beatles, il ne leur manquait qu'un George Martin pour réellement exploser. Avec force et respect donc, pas de gros bouleversement au niveau de la structure du morceau original, seule l'interprétation au relent punk fait la différence. 

Pour jouir de cette cover, il faut se procurer l'excellente édition deluxe de l'album Sound Affects parue en 2011, indispensable.

mercredi 16 octobre 2013

N°126 - DR VINCE & GÉRARD BASTE - Save Yourself Volume 8 - mixtape - 2010


Du gros son, du gras dans la raie du micro-sillon, un peu de liqueur frelatée et beaucoup de vulgarité, mais le tout dans la bonne humeur, ça dédouane. Sur cette mixtape, Dr Vince invite un Gérard Baste tout juste échappé du Svink. Cette rencontre pas improbable du tout est absolument explosive, imaginez un DJ complètement fou, capable de livrer des mashups furieux, associé au rappeur le plus grivois que la Gaule ait connue. Slips sales, casquettes de rappeur et tatouages, les deux gros envoient du lourd. 

D'entrée, Batman et Robin nous font la morale sur une éventuelle consommation d'alcool excessive, le disque n'a pas commencé depuis une minute, que déjà nous sommes transportés dans l'équivalent musical de la quatrième dimension. La suite se veut tout aussi réjouissante, entre une déclaration d'amour au hip-hop (et à la musique en général), un remix totalement apocalyptique du "We Will Rock You" de Queen, qui se termine en slip et moustache ainsi qu'un tutorial vous permettant de bien régler votre chaîne haute-fidélité; impossible de rester impassible. La prod' tabasse la gueule à grand renfort de samples cinq étoiles tandis que Gégé délivre des textes grassement ciselés, "Auvergne Anthem", "Maitre Kanter" ou encore "Speed Dating", tout cela fleure bon les Beastie Boys et le rap U.S de la grande époque. Les Beastie Boys, justement, verront leur génial "Sabotage" fusionné au "Whole Lotta Love" de Led Zeppelin, pour un résultat dépassant l’entendement. Les fans de Gainsbourg feront sans doute grincer leurs dentiers en écoutant "Je t'aime Top Billin", mais qu'importe, le talent a causé... 

Le disque est à l'image de sa splendide pochette, il fait rimer terroir, hip-hop deluxe, rock et biture. Du grand, du très grand art!

vendredi 11 octobre 2013

Blue Velvet

Certains morceaux ont la beauté peu naturelle, au point qu'elle leur confère une aura toute surréaliste, comme émanée d'un autre monde qui ne voit dans le réel qu'une basse vulgarité forcément dispensable. "Blue Velvet" de Bobby Vinton par exemple, serait un beau testament pour l'humanité. J'imagine bien le vinyle crépitant tourner sur un vieux pick-up dans un abri anti-atomique alors que toute trace d'humanité a disparu. Dans la poussière radioactive, seul demeure le son, comme une ultime lettre d'excuse pour toute cette incompétence. Preuve que parfois l'homme est capable de livrer du beau. Sur cette pensée manichéenne, je retourne me plonger dans les harmonies surannées à la beauté flamboyante.

Lien Spotify

mardi 1 octobre 2013

LE CINÉMA DE TONTON TOORSCH' : Halloween Special


Bonjour les enfants, pour ce premier numéro du Cinéma de tonton Toorsch', je vous propose une petite sélection de films d'épouvante et d'horreur afin de fêter dignement Halloween, ainsi que les caries à venir. Vous aimez ça les goules, les monstres et les corps décapités, n'est-ce pas les enfants? Non, ne fuyez pas, sales gosses!!! Merde, il n'y en a qu'un qui est resté...

A tout saigneur, tout honneur; commençons par le zombie, ce délicieux cadavre en putréfaction avide de chair fraîche. Le papa du zombie moderne se nomme George A. Romero. Pourquoi "A", Tonton? J'en sais rien, bouffe tes bonbons et ferme ta gueule! Bref, le papa des zombies modernes se nomme George "A". Romero, avant cela, le zombie était une créature issue du folklore vaudou. Bien souvent, un triste sire esclave d'un vilain sorcier. Mais en 1968 tout changea avec La nuit des morts-vivants, qui démocratisa le zombie mangeur de chair qui attaque en meute. 

Voici ma petite sélection: Zombie de George A. Romero, 1978. Si tu veux un film de morts-vivants pas con et jouissant d'un sous-texte éminemment politique, ce long-métrage est fait pour toi. Bien sûr petit, de par son budget limité et son âge avancé, les effets spéciaux de Zombie ont plutôt mal vieillis, mais la tension demeure palpable. Par contre, si tu ne te sens pas l'étoffe d'un analyste politique, tu peux toujours te rabattre sur son remake de 2004, réalisé par Zack Snyder: L'armée des morts, moins cérébral mais plus fun. C'est bien pour toi ça, quand c'est pas trop cérébral, espèce de petit merdeux!!!!

Sinon, il y a toujours Le retour des morts-vivants réalisé par Dan O'Bannon, datant de 1985. Une version punk et bavarde du mythe du mort-vivant, jouissant d'une bande-originale d'enfer. Une bonne grosse série B typique des 80's. Sans oublier sa suite, Le retour des morts-vivants 2. Ouais je sais gamin, ce titre est très naze. Pourquoi pas "le retour des morts-vivants 3,4 et 5", tant qu'on y est tonton? Figure toi que ça existe, p'tit con!

Et si je préfère les vampires? Ah, t'aimes ça les vampires? Robert Pattinson, Taylor Lautner, rhhhaa tu m'énerves! Et puis tiens, j'ai tellement de mépris pour ces deux cons que je ne vais pas mettre leurs noms en gras. Ça leur fera la bite! Mais tonton, Taylor Lautner c'est un loup-garou! Répète avec moi, très doucement: j'en-ai-rien-à-carrer...

Voici ma petite sélection:  Nosferatu de F.W. Murnau, 1922. C'est muet, surréaliste et ça fout vraiment les jetons. Et puis, il y a cette rumeur comme quoi, Max Schreck l'acteur qui incarnait Nosferatu était un véritable vampire. Frissons garantis.

Sinon, il y a toujours 30 Jours de Nuit réalisé par David Slade et datant de 2007. Un film oppressant dans lequel les vampires se conduisent comme des prédateurs qui ont bien la dalle. Pas de glamour à deux balles, que du saignant! Alors satisfait petit? Bof. Et ben, tu feras avec!

Et si je préfère les loups-garous? Non mais tu vas vraiment me faire chier jusqu'au bout, toi! Sache gamin, que le lycanthrope, t'as qu'à ouvrir un dico si tu sais pas ce que ça veut dire, n'est pas franchement le mythe le plus gâté du 7ème art. Mais j'ai quand même deux excellents films dans ma besace. C'est pas beau ça?!

Voici ma petite sélection: Hurlements de Joe Dante, 1981. Un film de loup-garou ultra référencé et moderne (pour l'époque) jouissant d'une ambiance flippante. Peut-être le long-métrage le plus horrifique de son réalisateur, qui par la suite réalisera les deux opus de la saga Gremlins, avec le succès que l'on connait. 

Et puis Le Loup-garou de Londres de John Landis, datant lui aussi de 1981. Alors là gamin, tu as en face de toi le meilleur film de loup-garou de l'histoire du cinéma! Est-ce que ça a un rapport avec Le loup-garou de Paris? Tu retires tout de suite ce que tu viens de dire, sinon je te découpe en morceaux et je te donne à manger à mes chats! Tout dans ce film est parfait, la tension toujours contrebalancée par une juste dose d'humour, la bande-son, tout est parfait je te dis! De plus, il y a la fameuse scène de la transformation qui est absolument dantesque! Cette phrase aurait eu plus d'impact si le film avait été réalisé par Joe Dante, monde de merde!

Et si je préfère les croques-mitaines? Tu préférerais pas un pain dans la gueule plutôt? Bon, allons-y pour les croques-mitaines, la belle affaire. Il y a pléthore, alors tu ne m'en voudras pas de choisir uniquement les plus dignes...

Tout d'abord Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper, datant de 1974. Oublie toutes les suites et les remakes inutiles, cette première apparition du légendaire Leatherface est de loin la plus brillante. Le réalisateur a réussi à créer une ambiance malsaine qui colle à la péloche comme un chewing-gum sous une grolle. Du pur génie.

Ensuite, Les Griffes de la nuit de Wes Craven, datant de 1984. Là encore c'est la première apparition qui est la plus marquante. Dans cet opus originel, Freddy Krueger n'est pas encore le croque-mitaine cartoon qu'il deviendra par la suite. Non dénué d'humour, ce film demeure malgré tout une oeuvre très noire.

T'en veux encore? Halloween de John Carpenter, sorti en 1978. Plus une oeuvre de suspense qu'une véritable boucherie. Mais pour être tout à fait honnête avec toi petit, malgré le culte que je voues à son réalisateur, je trouve que ce film a plutôt mal vieilli. Donc je te conseille le remake de Rob Zombie, ainsi que sa suite, et enfin, tu connaîtras le grand frisson. Peut-être même que tu te feras dessus...

Sinon, tu peux toujours te faire la saga des Vendredi 13, mais ce sera long. Quoi?! C'est tout, tu t'es pas foulé sur ce coup-là! Ben regarde juste le sixième volet alors, il y a des musiques inédites d'Alice Cooper dedans. Au pire, mate-toi le remake, il est cool!

Un dernier petit conseil pour la route tonton? Tu vas me flinguer toi! C'est ça que tu veux, avoir ma peau, hein c'est ça que tu veux!!!!! Bon ben, allons-y pour un dernier conseil, mais un dernier hein? Après tu me libères! On verra! 

Voici ma petite sélection: La cabane dans les bois réalisé par Drew Goddard, sorti en 2011. Pourquoi? Car ce film est un condensé de cinéma de genre, car son scénario relève de la folie pure, car ça fout la trouille, car c'est drôle, et enfin, car c'est LE film idéal pour Halloween. Tout simplement. J'ai entendu dire qu'il est nul ce film! Tu vas crever petit, tu vas crever...