mardi 29 mai 2012

TENACIOUS D – Rize Of The Fenix



JB et Kage sont enfin de retour après environ six années de silence discographique. Le phénix renaît de ses cendres comme semble l’affirmer le titre de l’album ; et il est plus remonté que jamais. Il fallait bien cela après un « Pick Of Destiny » clairement en dessous, bien que toujours très fendard. « Rize Of The Fenix » est une franche réussite, la meilleure rondelle qu’ait pondu le D à ce jour.

L’album démarre très fort avec la chanson-titre, près de six minutes de délire Prog-hard de haute volée. Tenacious D est peut être un groupe de clown, il n’empêche que souvent, les compos sonnent bien mieux que celles de beaucoup de groupes « sérieux ». Il suffit de s’envoyer « Throw Down » à fond pour s’en rendre compte. Le morceau est tellement évident, rock’ n’ roll à fond, un futur hymne ? Le groupe nous offre également deux somptueuses ballades, « The Ballad Of Hollywood Jack And The Rage Kage » et surtout « 39 ». Une très belle chanson « d’amour » très Springsteen dans le chant ; quant au texte, il est simplement hilarant. Il faut comprendre un minimum l’anglais pour profiter vraiment du disque, c’est d’autant plus vrai sur les sketchs.

Pour clore ma chronique je dirai que les Tenacious D viennent simplement de pondre l’un des albums rock de l’année. Et putain, ça fait de bien. Au fait avez-vous remarqué cette magnifique pochette ?

mercredi 23 mai 2012

JACK WHITE - Blunderbuss


C'est peu dire qu'il était attendu cet album. Pensez donc, le premier skeud solo de l'un des derniers héros du rock. Presque un fantasme. Mais au final il sonne comment ce truc? Et bien disons que c'est un bon disque de blues, de country, avec un soupçon de rock n' roll. Inutile de chercher un nouveau "Seven Nation Army" ici, il n'y en a pas et c'est mieux ainsi.

Ceux qui s'attendent à un album dans la veine du single "Sixteen Salteens" sorti il y a peu en éclaireur risquent fort d'être déçus. En effet "Blunderbuss" n'est pas fait que de muscles, exception faite de "Freedom At 21" et "I'm Shakin"; le reste est plus proche d'un "Get Behind Me Satan" en plus pro. Jack White s'amuse au piano et les guitares sont majoritairement acoustiques, comme sur le superbe "Love Interruption". La chanson-titre revisite avec brio toute une frange de la musique folk Américaine, même la pedal steel est présente. Car c'est bien de cela dont il est question ici, rendre hommage au blues ("Trash Tongue Talker") et à son homologue blanc, la country. D'ailleurs le titre "Hip (Eponymous) Poor Boy" semble tout droit sorti d'un champ de coton, sublime. Si "Blunderbuss" est un peu convenu, cela ne l'empêche pas de sonner d'enfer, le son White est bien de la partie. J'en veux pour preuve l'hallucinant break de "Take Me With You When You Go", la cerise de fin de galette.

Au final, Mr White nous livre une première oeuvre mature et exigeante qui dévoile véritablement ses saveurs au fil des écoutes.

lundi 21 mai 2012

NORAH JONES – Little Broken Hearts



La pochette déjà, magnifique, un hommage au film « Mudhoney » de Russ Meyer. Norah Jones est radieuse en vamp de série Z à tendance pornographique. Mais tout de même quelle drôle d’association que celle du pape du cinéma 60’s à gros nichons et la sage fille de Ravi Shankar !  En fait, il se trouve que l’affiche était en bonne place dans le studio de Brian Burton, plus connu sous le pseudonyme de Danger Mouse. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce cinquième album studio marque une véritable rupture dans la carrière de la jeune chanteuse. Exit le jazz gentillet ou la country sucrée, place à une pop étrange et autrement plus intéressante.

L’album s’ouvre avec le vaporeux et lancinant « Good Morning », un démarrage tout en douceur qui pose bien les bases du disque. Le son porte la patte de Danger Mouse, ce dernier ne s’est pas cantonné au simple rôle de producteur, il joue plusieurs instruments sur la quasi-totalité des titres, et est également co-auteur de l’album. Cela se ressent tout particulièrement sur le second morceau, le très tubesque « Say Goodbye ». Au rayon des belles choses, il faut également retenir « Travelin’On », simplement une voix, une guitare et des cordes ; une évidence ! Mais le véritable diamant du disque se nomme « Miriam », une bouleversante  Murder Ballad qui jouit d’une interprétation parfaite. En allant puiser son inspiration du côté du crime passionnel, Norah Jones nous offre la plus belle chanson de sa carrière.

« Little Broken Hearts » est sans doute le meilleur album de Norah Jones, les fans de la première heure risquent fort d’être déçus, mais qu’importe.