dimanche 1 janvier 2012

1966, une année charnière…


Il y a des années comme ça, des années qui changent le cours de l’histoire de la musique. J’aurais tout aussi bien pu faire un article sur 1955, l’année de l’explosion Rock n’Roll, mais j’ai préféré me pencher sur cette belle année 1966, trop souvent oubliée.

1966, c’est l’année du grand changement, l’année où la musique pop devient adulte, l’année de la fin de l’innocence. Des deux côtés de l’Atlantique, c’est l’heure des grandes métamorphoses. Les Beach Boys publient « Pet Sounds », une symphonie adolescente assez éloignée des hymnes surfs auxquels le groupe avait habitué son public. C’est après avoir entendu « Rubber Soul » des Beatles paru en décembre 1965 que Brian Wilson décide de faire un album plus évolué, avec en tête le « mur de son » de Phil Spector. Aujourd’hui considéré comme un chef-d’œuvre, « Pet Sounds » fut un flop lors de sa sortie en mai 1966. En ce même mois de mai, Dylan publie le premier double album de l’histoire du rock, le légendaire « Blonde On Blonde ». 1966 est également une grande année pour les Rolling Stones qui sortent « Aftermath » en avril, leur premier album consacré uniquement aux compositions du tandem Jagger-Richards. L’été 66 verra les gentils Byrds virer psychédélique avec un troisième album surpassant de loin les précédents efforts discographiques du groupe, le splendide « Fifth Dimension ». En août les Beatles frapperont un grand coup, encore, avec « Revolver » qui est sans aucun doute possible le plus grand album pop du groupe. Toutes les compositions sont ici essentielles, ce qui n’est pas le cas sur « Sgt Pepper », soyons sincères. Le groupe et George Martin utilisent le studio comme un instrument à part entière et inventent le premier morceau techno de l’histoire, « Tomorrow Never Knows ». En octobre c’est au tour des Kinks d’évoluer vers une pop raffinée avec un premier chef d’œuvre, l’incontournable « Face to Face » et son single « Sunny Afternoon ». Les Who termineront l’année en beauté avec un deuxième album hétéroclite et barré contenant « A Quick One, While He’s Away », un mini opéra rock qui préfigure déjà le futur « Tommy ».

Si l’année 1966 fut le briquet qui alluma la mèche, 1967 sera l’explosion, avec les premiers albums des Doors, du Velvet Underground ou encore du Jimi Hendrix Experience, mais c’est une autre histoire…

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