dimanche 1 janvier 2012

N°44 LYNYRD SKYNYRD – Street Survivors – 1977


“Street Survivors” est le cinquième et dernier album de Lynyrd Skynyrd car, soyons sincère, tout ce qui vient après le fameux crash d’avion n’est qu’une vaste mascarade. Cette petite précision faite, attaquons-nous au vif du sujet, le superbe chant du signe du plus grand groupe de rock sudiste de l’histoire. « Street Survivors » parait le 17 octobre 1977, soit trois jours avant le célèbre drame qui mettra fin à la première carrière du groupe. Pour ceux qui ignorent encore de quoi il est question, disons qu’il s’agit du deuxième crash d’avion le plus tristement célèbre du rock, juste après celui qui emporta Richie Valens, Big Bopper ainsi que le grand Buddy Holly. D’ailleurs pour la petite anecdote, la pochette originale de l’album montrait le groupe dans une rue en flamme, elle sera par la suite remplacée par une photo du groupe sur fond noir, par respect pour les membres disparus et la famille des victimes.

Après un album plutôt moyen, «Gimme Back My Bullet» paru l’année précédente, Lynyrd Skynyrd décide de se refaire en publiant un grand album, leur meilleur depuis «Second Helping». Cela commence très fort avec un boogie rock typique : « What’s Your Name » est peut-être un morceau basique, mais c’est une mise en bouche idéale. Le groupe déroule son savoir-faire, avec pour l’épauler une section de cuivre juste exquise. Le deuxième morceau est un pur-chef d’œuvre, c’est le sommet de l’album : « That Smell » porte un regard plutôt désabusé sur la célébrité et les addictions qui vont avec. Pour ceux qui pensent encore que Lynyrd Skynyrd est un groupe de bouseux de l’Alabama, un conseil : écoutez un peu les paroles du groupe, ces mecs-là en avaient dans le crâne. Puis vient «One More Time», première ballade de l’album, encore une merveille, décidément c’est vraiment le domaine de prédilection du groupe. J’ai toujours adoré les ballades dans le rock sudiste, ce sont des chansons idéales pour tailler la route, je sais, c’est un bon gros stéréotype, mais que voulez-vous. Retour aux affaires avec «I Know A Little», qui commence très jazzy pour très vite virer rock and roll, encore un grand morceau ; le groupe a mis les bouchées doubles... Après tout ça, « You Got That Right » parait presque fade, trop traditionnel, et pourtant c’est loin d’être un mauvais morceau, avec sa putain de guitare slide et son piano d’enfer. Puis vient « I Never Dreamed », deuxième ballade du disque, c’est une chanson désabusée et dans un sens un grand blues moderne. A noter la présence d’une reprise, « Honky Tonk Night Time Man », du chanteur de country Merle Haggard, le groupe joue le titre comme l’aurait fait JJ Cale, une autre grande influence des Lynyrd Skynyrd. L’album se clôt avec « Ain’t No Good Life », un boogie blues qui n’est pas sans rappeler le ZZ Top de « Tres Hombres ».

L’album a été réédité en compact disc dans divers version, une bonne remasterisation en 2001 avec plusieurs bonus tracks, et une version « Deluxe » deux cds incluant la première version abandonnée de l’album. Les deux sont très bonnes, tout dépend de votre budget.


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