N°4 THE ZOMBIES – Odessey and oracle - 1968

Les Zombies sont les grands perdants des sixties pop, bien qu’ayant obtenu quelques succès avec les singles « She’s not there» et « Tell her no », les choses se sont gâtées par la suite. Enchainant bide sur bide à cause d’une musique trop raffinée et subtile, comme celle des Kinks à la même époque. Si bien que quand le groupe entre dans les studios d’Abbey road pour l’enregistrement d’Oddesey and oracle, chacun de ses membres sait la fin proche. Mais revenons au disque lui même, un monument de beauté tout en subtilité, les mélodies sont incroyables et les harmonies vocales sublimes. Certaines chansons comme « Beechwood park » et « Brief candles» possèdent ce petit côté psychédélique anglais, typique de l’époque. L’album est bourré de diamants pop comme « A rose for Emily » et « Time of the season », seul tube de l’album dont la ligne de basse est inspirée par « Stand by me » de Ben.E King. En fait on pourrait citer chaque chanson de l’album tant elles sont incroyables, même les Beatles n’ont pas réalisé un disque aussi viscéralement parfait, c’est dire. L’un des rares concurrents en la matière reste peut-être « Pet sounds » des Beach Boys, mais là ou le disque des surfeurs ricains pêche par trop d’excès, celui des Zombies reste toujours abordable et moderne, même quarante ans plus tard.

Lors de sa sortie le disque fut bien entendu un bide, mais au fil du temps il a été redécouvert pour atteindre le statut d’œuvre culte…

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