dimanche 1 janvier 2012

N°10 THE KINKS – Lola versus powerman and the moneygoround - 1970


L’insuccès (relatif) des Kinks est l’un des grands mystères de l’histoire du rock, comment un groupe aussi bon n’a-t-il pas connu de sommets aussi conséquents que ceux des Beatles et autres Rolling Stones, alors qu’il était au moins aussi bon qu’eux? Bien sûr tout le monde a déjà entendu «Sunny afternoon » et « All day and of the night », mais combien savent que c’est les Kinks, hein ? Lorsqu’il écrit « Lola versus powerman… », Ray Davies est amer, il rumine sa rage contre le showbiz et les écrasantes maisons de disques dirigées par des commerciaux et non pas par des passionnés. Il y a sur cet album une chanson que j’aime en particulier, l’une de mes chansons préférées, c’est « Get back in a line », chanson dédiée au père des frères Davies, chanson sur le pouvoir et l’oppression, une merveille d’émotion et l’une des plus belles mélodies imaginables. Juste après, il ya « Lola », le tube de l’album, chanson sur un travesti, assez humoristique et décontractée; Lou Reed abordera le même sujet de manière bien plus sombre sur « Transformer ». Le titre « Top of the Pops » est un nouveau bijou d’écriture anti-showbiz ; dans cette chanson le groupe monte dans le hit parade, plus il grimpe, plus il se fait de nouveaux (faux) amis, mais personne n’est dupe. Dans sa forme, le titre se rapproche des premiers succès du groupe comme « You really got me ». A l’inverse de chansons comme « Denmark street » et « The moneygoround » qui sonnent typiquement pop anglaise raffinée. « Lola » est un disque désabusé, Ray Davies a l’air dégouté, mais c’est un album d’une rare puissance, c’est mon préféré du groupe, pourtant pas avare en chef-d’œuvre.

Bonne réédition c d en 2004 chez Sanctuary records, avec en bonus la version single de « Lola » et les démos de « Apeman » et « Powerman ».

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