dimanche 1 janvier 2012

N°14 ALICE COOPER – Dada - 1983


La série « artiste super connu, disque oublié » continue avec cet album incroyable que tout le monde semble avoir zappé, WHY ? Alice lui même n’a qu’un vague souvenir de la création du disque, faut dire qu’en 1983 l’homme est au plus bas, son alcoolisme atteint des sommets digne de l’Everest. C’est son fidèle pote et producteur, Bob Ezrin, qui, découvrant le chanteur dans un état lamentable végétant dans son appartement rempli d’ordures qui décide de l’amener en studio par la peau du cul. Là, les deux compères, aidés par des musiciens de studio dont Dick Wagner -guitariste loin d’être un inconnu pour le Coop’, puisqu’il avait déjà entre autres laissé trainer sa guitare sur « Welcome in my nightmare »-, vont faire des merveilles. Malgré tout, l’album ne rencontrera pas un grand succès, pour plusieurs raisons ; d’abord la maison de disque, Warner, ne fit aucune promotion pour celui-ci, ensuite Alice lui même ne put faire de tournée car, peu après l’enregistrement, il entra en centre de désintox.

Dada est un disque malade, les thèmes abordés par les chansons sont la folie, le suicide et autres réjouissances, nous sommes ici assez loin du grand guignol habituel. Dès l’intro, l’inquiétant et synthétique « Dada », le ton est donné, l’ambiance est glaciale, on y entend Alice en pleine discussion avec son psy, on a l’impression d’être un voyeur écoutant aux portes. Mais outre le splendide morceau d’ouverture, l’album contient plusieurs chef-d’œuvres comme « Former Lee Warmer », « I love America », « No man’s land » et « Pass the gun around ». La mélodie de « Former lee » est une petite pépite toute en douceur, la voix du Coop’ fait des merveilles ; c’est une histoire de freaks relativement triste. A contrario, « I love America », est une satire sociale, véritable charge contre l’américain moyen, connement patriotique et inculte ; avec des paroles du genre « les russes devrait être stérilisés… » ou bien « j’aime cette montagne avec les quatre grosses têtes dessus… », tout un programme. « Dada » est un disque unique dans la carrière du chanteur, c’est son plus personnel, la photographie d’une époque.

Pour la petite anecdote, Richard Kolinka batteur de Téléphone, joue sur certains morceaux de l’album.

lien spotify

2 commentaires:

  1. Ah ! Le fameux Da Da !!! 30 ans après sa publication, voilà un album qui suscite encore la polémique au sein du fan club de Vincent Furnier. Vomi par les uns, porté aux nues par les autres, il présente un Alice Cooper froid, incisif, cassant. Personnellement, j'aime à répéter que ce disque est un peu le petit frère de "Welcome to my Nightmare". Sans doute une des meilleures productions du Coop'.

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  2. Un album vraiment atypique que j'adore.

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