Errances immobiles et science-fictionnelles, rêverie aux frontières de la quatrième dimension. Découverte d'un nouveau monde aux rituels bien étranges. Même quand Zombie Zombie ne s'affaire pas à reprendre du John Carpenter, la filiation avec le cinéaste/musicien et ses lourdes atmosphères synthétiques est évidente. Des ambiances qui se posent doucement, sans excès de note avec toujours cette sensation d'espace qui rend le voyage plus intensif encore. A l'image de sa pochette, ce disque transmet des visions de paysages nouveaux aux couleurs différentes et inconnues.
Départ vers l'autre monde, l'astronef est prêt pour ce périple au-delà de la lune. "The Wisdom Of Stone" évoque ce calme étrange qui précède les voyages, plus une affaire de concentration. Ce morceau d'ouverture fait fortement penser à la b.o réalisée par Air pour la re-sortie du "Voyage dans la lune" de Mélies; la grande classe. Feu, les rétro-fusées brûlent le précieux carburant, l'équipage s'apprête à foncer vers l'inconnu. "Illuminations" étale son atmosphère oppressante comme un bon vieux film de science fiction aux effets spéciaux cheap. Les percussions sont démentes, totalement débridées au milieu d'un magma sonore qui évoque une sorte de jazz futuriste. Arrive ensuite une étonnante relecture du "Rocket #9" du grand Sun Ra, interprété en mode Kraftwerk. C'est un poncif lorsqu'on parle d'electro d'évoquer les électriciens de chez Kling Klang, mais ici tout concorde, les machines, les voix monotones et robotiques, tout est là. Un double hommage rudement bien troussé. Sont-ce là les fameux rituels d'un monde nouveau? "Watch The World From A Plane" marque un retour vers une ambiance à la Carpenter, un exercice dans lequel le groupe excelle. "Forêt Vierge" déverse son flot de musique répétitive à l'extrême, l’armature du morceau est limpide et audible à chaque instant, un tel minimalisme force le respect. "L'âge d'or" est une réminiscence de "Trans Europe Express", preuve en est que même dans un monde nouveau, les choses restent identiques. Il n'est pas de réelle découverte. Ce voyage sans retour se termine avec "Black Paradise", un final épique mais inquiétant qui n'augure rien de bon pour les astronautes égarés sur ce monde hostile aux rituels bizarres.
Un album génial de bout en bout. Un vrai petit bijou de musique électronique comme il y en a peu.
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Je vais essayer ce joli voyage.. toutes ces références sont séduisantes.
RépondreSupprimerMerci du tuyau... j'avais été déçu par le premier en 2008 trouvé en bibli.. là fini l'arc en ciel (comme le "for carpenter") place au négatif rouge et bleu... vais replonger.
J'ai ps écouté le précédent, mais le EP "Plays Carpenter" m'a botté!!!
RépondreSupprimerBen moi j'ai bien aimé "A Land for Renegades", leur premier LP sorti en 2008....quelques très bons titres comme "Driving This Road Until Death Sets You Free", l'intro très "Motorik" à la Neu! ou Can. Et la très bonne reprise de "Nightclubbing", mythique morceau de l'Iguane Iggy Pop sur son album berlinois-Bowièsque "The Idiot" !!!
RépondreSupprimerJ'ai bien évidement aimé le suivant "Plays John Carpenter". Mais pas écouté ce dernier en date à la pochette très rétrofuturiste !!!
A +
Ouiap, la pochette invite au voyage. Comme je le disais je n'ai pas encore entendu le premier LP, j'ai découvert le groupe avec le sublime hommage rendu a Carpenter.
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