Après un 45 tours complètement pop-sixties-british et disons-le méga classe, les anges noirs texans sont de retour dans les affres du psyché à forte tendance "psychotropique". Leurs obsessions pour les Doors et le 13th Floor Elevators les conduisent à nouveau sur des chemins kaleïdoscopiques toujours aptes à défoncer les portes de la perception. Mais le groupe désormais quatuor a sérieusement resserré la vis question format, trois minutes chrono menées tambours battants. "Indigo Meadow" est aussi moins monolithique que les précédents, une tendance déjà amorcée avec "Phosphene Dream" paru en 2010. Les formats courts adoptés par le groupe déstabiliseront peut-être les fans de la première heure, mais la prise de risque force le respect. En sortant de l'underground psyché, les Black Angels ne vendent pas pour autant leurs âmes au diable, loin de là, car la production du disque sonne purement 60's, plus encore que par le passé.
Démarrage express avec "Indigo Meadow", narcotique à souhait, la chose n'est pas sans rappeler "You're Gonna Miss Me" des illustres cramés texans menés par le fou furieux Roky Erickson. "Evil Things" étonnera par son aspect Stoner qui renvoie aux grandes heures de Kyuss, brillant. Le premier single "Don't Play With Guns" est d'une efficacité redoutable, du psychédélisme lesté de plomb, mais toujours vif. "The Day" semble tout droit sorti d'un disque oublié de la bande à Morrison, un bon gros blues blanchi et passé à la moulinette acide. "War On Holiday" est sans doute le titre le plus déstabilisant de l'album, c'est un mélange étrange entre rock lysergique et New-Wave froide, mais étonnamment cette créature hybride est divinement belle... Les acides commencent sérieusement à faire effet quand débarque le très drogué "I Hear Colors (Chromaesthesia)", avec son orgue à la Ray Manzarek et sa multitude d'oripeaux psychés. Le résultat dépasse l’entendement.
Au Final, "Indigo Meadow" n'est certes pas le meilleur album des Black Angels, mais c'est sans doute le plus accessible, celui que l'on sortira le plus souvent avec les potes. Un peu à la manière de "Waiting For The Sun" des Doors. C'est ça, "Indigo Meadow" est le "Waiting For The Sun" des Black Angels.
Pris chez Newrelease + ta chronique, ça devrait le faire dans la semaine A+
RépondreSupprimerDonne moi ton opinion, à la première écoute j'ai été un peu déçu, car différent un cran en dessus du précédent duquel je ne suis toujours pas revenu!
SupprimerSurtout que j'ai un album "Phosphene Dream" jamais écouté, ce qui fera de moi un auditeur première fois
SupprimerEt bien justement, c'est ce fameux "phoshpene dream" qui m'a scotché... En fait non, chacun des albums du groupe m'a scié, j'ai découvert avec le tout premier LP "Passover" en 2007 ou 2008! Celui-ci m'a moins émoustillé à la première écoute, j'attendais autre chose, c'est différent sans l'être vraiment. Mais après plusieurs écoutes c'est vraiment un bon disque, mais pas leur meilleur... Comme je le dit dans la chronique, c'est leur "Waiting For The Sun".
SupprimerBon, plutôt agréablement halluciné marlgré la "violence" su son... Pour leur "tube" "Don't Play With Guns" j'ai eu un flash vocal en pensant au Pixies pour le couplet... et aussi ce que les Doors ont apporté au GUN CLUB mais avec cette touche un peu zombiesque des GUN CLUB... probablement à cause de cette voix sans chaleur
RépondreSupprimerPas faux maintenant que tu le dis, une touche de GUN CLUB d'une premier album...
Supprimersuite a ton papier ,j'suis passé chez le disquaire du coin, 1 er écoute moyen et 2ème moyen ++ et 3 ème bien bien bien , il faut ce qu'il faut...
RépondreSupprimerps jette-toi sur : The Nigh Marchers - allez allez!!!
Pareil que toi, à la première écoute j'étais aussi désappointé, après plusieurs écoutes l'album se bonifie!
SupprimerJe vais voir ça et je reviendrai t'en parler!
J'écoute le morceau "Big In Germany" c'est presque aussi gros qu'au japon...
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