lundi 10 février 2014

H-BURNS - Off The Map


Pour son quatrième album, le Drômois H-Burns s'est offert les services du grand Steve Albini (Pixies, PJ Harvey), et le moins que l'on puisse dire, est que le résultat s'avère à la hauteur de la rencontre. A l'image de sa pochette, ce disque est une chute libre vers les grands espaces de la musique américaine. Nourri de folk à la sonorité sinueuse percutée d’électricité et d'énergie brute de décoffrage, Off The Map est un voyage en noir et blanc vers un ailleurs plus vrai, plus viscéral.

"Tow Thousand Miles" se met en place doucement, déployant des voiles lourdes comme le ciment, mais quand arrive la voix, ce vaisseau plombé prend miraculeusement son envol pour ne plus jamais toucher terre. Déjà ce morceau joue l'équilibre entre douceur et violence, toujours sur le fil du rasoir. En rupture, "Six Years" paraît presque pop, le rythme y est bien plus soutenu et la mélodie semble taillée pour les radios, à ceci près que le son est trop brut pour les ondes, mais personne ne s'en plaindra. Ballade sublime, "Big Blue" invite aux voyages immobiles et à la traversée du grand océan mental, un véritable trip pour rêveur à l'âme meurtrie. Assez typiquement "Put Your Hands On The Right Man" est une autre de ces chansons crève-cœur qui achèvent les hommes tristes, font grandir les remords et élèvent le regret au rang d'art; exactement ce genre-là.

La musique de H-Burns tient autant du post-rock de chez Constellation que de Bruce Springsteen, c'est une hybride magnifique à l'ADN lourd d'influences diverses. Mieux, Off The Map est simplement un très très bon disque, ne retenez que cela!

5 commentaires:

  1. Je l'avais présenté sur mon ancien blog: je confirme, c'est un excellent disque et il n'est pas le seul. Son disque en collaboration avec Chris Bailey des Saints vaut aussi le détour. tout ça c'était sur mon blog défunt , mais tout ça c'était avant!

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  2. J'avais écouté sans trop accrocher. Du coup ton billet m'a donné envie de réécouter. Ca passe en effet très bien. Je crois que c'est avec la voix que j'avais un souci. Celui-ci étant réglé, je peux savourer le reste.

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  3. Oui fracas, j'avais vu chez toi, mais il m'a fallu le temps pour y venir. Maintenant ce disque ne coûte déjà plus rien, ce qui n'est pas négligeable. Je passe souvent sur ton nouveau, mais j'ai parfois des soucis pour comm'... Chépaspourkoi!

    @ El Norton, ça arrive parfois, combien de disque se sont ouverts après plusieurs écoutes ou mois...

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  4. Ah clairement, un grand nombre. Et c'est souvent cela d'ailleurs que j'ai le plus aimé par la suite (Radiohead ou Bashung notamment que je trouvais, au début, soporifiques). Le net et le trop peu d'écoutes qu'on accorde à chaque artiste le permet malheureusement de moins en moins. J'y reviendrai sur ce H-Burns en tout cas.

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    1. Très juste, et même chez des artistes aimés, certains albums rebutent parfois pour finalement virés favoris. Dans un registre autre le dernier Black Angels m'a énormément déçu à la première écoute, aujourd'hui c'est mon fav du groupe... Le dernier Daho aussi, fut difficile, mais bordel quel disque...

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