vendredi 20 septembre 2013

Les Folies, la folie

La folie, à la fois joyeuse et outrageusement triste. Le fou chantant, le grain de folie puis la folie seule, dans son abominable pureté. Celle qui vous conduit au bord du gouffre, celle qui pousse l'homme dans le ravin par un trop plein de rage et de tristesse. Muse obscène d'un puissant paradoxe. Elle offre autant la créativité que des instruments de mort. Autant le beau que le laid. Véritable funambule titubant sur un fil suspendu au-dessus du vide. Le vide qu'elle laisse après avoir tant donné. Il n' y a pas de réelle différence entre la folie du peintre et celle du guerrier, seuls changent les instruments. La source demeure la même. Celui qui crée dévoile sa folie tout autant que celui qui détruit. Il est bien souvent impossible de voir sous le masque, et faire craquer le vernis n'a pour seul effet que de faire jaillir une vérité brute en forme de constat. La folie n'offre aucune consolation, peu importe sa forme. 

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