mercredi 31 juillet 2013

N°113 - N.A.S.A - The Spirit Of Apollo - 2009


Comment vous parler d'un disque aussi dense, foisonnant et complexe? "The Spirit Of Apollo" fait partie de ces projets déments qui sont la somme d'une multitude d'entités opposées mais qui miraculeusement se marient dans une grande messe orgiaque. N.A.S.A est né des cerveaux malades de Sam Spiegel et Zé Gonzales, deux producteurs et DJ qui ont eu comme folle ambition de réunir sur un seul disque une forte quantité de musiciens issus d'horizons différents. Sur fond de conquête spatiale, les deux savants fous vont accoucher d'un joyeux bordel où se mêlent Chuck D, une grosse partie du Wu-Tang Clan, Santigold, M.I.A mais aussi Tom Waits, David Byrne ou George Clinton, et bien d'autres encore. Bref, que du beau linge qui donne le meilleur de lui-même. Si avec cela vous n'avez pas déjà cliqué sur le lien spotify, c'est que vous avez un sérieux problème.

Après une courte introduction qui fait office de mise à feu, voici que débarque "The People Tree" qui mélange rap à l'ancienne, reggae et refrain pop; bizarrement ça fonctionne très bien. Sans temps mort, "Money" creuse encore un peu plus le sillon Oldschool, la présence au micro de Chuck D n'est sans doute pas étrangère à ce sentiment. Avec un rappeur de la trempe de Method Man, inutile de préciser que le titre "N.a.s.a Music" envoie du lourd, du bon rap bien gras comme on n'en fait plus ou trop peu. "Way Down" offre à l'album un détour soul du plus bel effet, à noter la présence de RZA, toujours égal à lui-même. Tom Waits et Kool Keith quant à eux nous crachent un "Spacious Thoughts" qui fait froid dans le dos. Il faut entendre le Monsieur Loyal du rock éructer son texte tel un conteur absurde et malsain pour prendre toute la mesure de cette démentielle entreprise. Les protéiformes producteurs ont eu l'intelligence de créer des compositions toujours en harmonie avec les styles de leurs invités, ainsi George Clinton fait du Parliament-Funkadelic sur "There's A Party" et M.I.A fait du M.I.A sur "Wachadoin'?", mais toujours avec le petit plus qui offre toute sa cohérence au projet.

Sous bien des aspects, le travail de producteur effectué sur cet album fait penser à celui de George Martin sur "Sgt Pepper", tant il repousse les limites.

8 commentaires:

  1. Oups Perte de mon commentaire qui s'étonnais d'un Clinton toujours et encore!! Bon j'ai trouvé l'album le voilà dans la file d'attente qui s'allonge. Et comme cette liste est dans ma mémoire, parfois elle s'efface, mais ça serait dommage tu dois être mon seul contact web sur ce genre de musique

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  2. zut des fautes, trop vite saisi

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    1. Il faut que prenne le temps de mp3isé le truc... Je ne te donne pas d'ordre de temps, mais quand ce sera fait, je te dropbox ça, si tu as... Mais sinon, il y a toujours le précieux lien spotify, pour te faire une idée.

      Tu es le seul également a venir sur ce genre de skeud, avec l'ami Charlu aussi.

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    2. J'ai & j'écoute. je ne suis pas du tout en mode rejet mais j'ai besoin d'être encouragé.
      Comme avec pascal Georges pour le jazz Rock, heu la Fusion...
      Il faut me prendre la main

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  3. premier titre, un autre curieux d'explosion des genres: David Byrne, mais ce n'est pas une surprise. Moi qui vient de quitter Sly puis Miles de On the Corner, il y a comme une continuité... Étonnant non!!
    Money attaque bien aussi. Bon, si le RAP c'est quand ça fourmille comme ça, alors j'aime le RAP (ou le Hip Hop??)

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    1. J'aime aussi le rap (ou hiphop, pige pas trop la différence) quand il fourmille, les beastie boys, ce salaud de MF Doom, le Wu-Tang, toute la G-Funk du début des 90's.

      Longtemps je n'ai pas aimé le rap et puis il y a eu "Paul's Boutique" des BBoys, bang gros déclic et boulimie. Pour le Jazz Jimmy et Pascal sont des mines d'or. J'aime ça, mais je pige pas encore tout. J'aime Mingus par-exemple pour son approche "animal" de la musique.

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    2. Oui, disons que Jimmy est davantage sur la grande famille du Jazz comme je l'aime moi aussi.
      mais j'ai longtemps bloqué sur les groupes comme Return Forever, Weather Report. le Jazz de Miles période Bitches. Puis vint pascalGeorges et sa passion. Alors à l'occasion je me dégrossis, ça commence à marcher

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    3. Très juste. Ce qui est intéressant avec le Miles période "Bitches Brew" c'est les ponts qui se font avec la musique populaire. Il parait qu'un supergroupe aurait du se faire avec Miles, Hendrix et Macca. Un RDV manqué du à l’incompétence du manager de Paul. Et fatalement de mort un peu plus tard...

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