Mes compagnons blogueurs ainsi que mes ami(e)s savent à quel point je voue un culte à ce groupe. C'est presque une religion. Et ce n'est pas ce foutu syndrome des "perdants magnifiques" si cher à tout amateur de musique, non, ça va largement au-delà! Il est simplement incompréhensible que ce groupe n'ait toujours pas rencontré le succès, alors même que leur sixième opus studio est prévu pour janvier de l'année 2013. Cela inclut l'idée que la fin du monde n'ait pas lieu le 21 décembre... c'est d'ailleurs la meilleure raison pour qu'elle n'ait pas lieu!
Mais intéressons-nous à "God And Monsters", le troisième album du groupe. Le plus rugueux, absolument parfait dans l'imperfection. Magnifique et viscéral. C'est "No Direction Home" qui ouvre les hostilités, et ça cogne étonnement fort, le rythme est martial, presque froid. Le danger frappe à la porte, et il n'y aura pas de retour possible. Les dieux et les monstres ne seront guère plus rassurants, il faudra bien que quelqu'un paye le prix fort pour toute cette télévision, n'est-ce pas? Dans cet album qui ressemble parfois à un livre de contes, même les filles ordinaires semblent être sacrément torturées. "An Ordinary Girl" parait tout droit jaillir d'une froide nuit d'hiver. Une nuit d'hiver ordinaire, dans une ville ordinaire avec des gens ordinaires qui flirtent avec un ennui certain en acceptant leur situation. "Sand And Glue" gratte comme du papier de verre; imaginez qu'on vous badigeonne de colle, puis qu'on vous lâche dans une tempête de sable, voilà qui donne une idée assez précise de comment sonne ce morceau. Déboule ensuite ni plus ni moins qu'une des plus belles chansons du monde (quel objectivité!), j'ai nommé "Avenue Of Hope". Pour tout dire, l’espoir semble s'être évanoui depuis bien longtemps, ne subsistant que cette chanson, ce qui est déjà beaucoup. L'album se referme avec "I Believe", une autre merveille, comme seul John Bramwell sait en pondre.
"Gods And Monsters" n'est pas un album facile d'accès. Pour être franc, à la première écoute, je n'ai pas accroché, mais maintenant, après un nombre non-quantifiable de passage sur la platine, il fait partie de mes disques préférés.