Cet album est la pierre angulaire du G-Funk avec “The Chronic” de Dr Dre et « Doggystyle » de Snoop « Doggy » Dogg. Cette trilogie est l’une des plus belles de l’histoire du rap, le son West Coast est à son apogée. Plus jamais ce courant musical ne retrouvera une telle verve, ni même ce son ultra-cool fait de grosse basse ronflante et de flow relax. Pour preuve, « Doggystyle » est le seul bon album de Snoop Dogg, on est encore très loin du guignol qui fait un featuring avec l’immonde David Guetta. « Regulate…G Funk Era » est le premier album solo de Warren G, car le mec avait entre autre fait ses armes sur les deux albums cités plus haut. Mais ce qui fait la différence entre le Gangsta Funk de Warren G et celui des ses compères, c’est sa cooltitude aigue ses mélodies ultra funky qui groovent (du verbe grouver) comme ce n’est pas permis.
« Regulate », le titre d’ouverture est un tube monumental, et chose assez rare dans le rap, c’est un morceau très mélodique ; avec le talentueux Nate Dogg au chant, c’est tout à fait normal ! Si « Regulate » est la photographie d’une époque (la première partie des 90’s), il n’est que l’annonciateur de la déflagration que sera l’album. Sur le second titre (« Do You See »), c’est encore Nate Dogg qui officie au chant pour nous offrir un morceau tout aussi bon, sinon plus que « Regulate ». Warren G laisse beaucoup d’espace à ses amis sur ce disque, œuvrant presque plus à la production qu’au micro. Ainsi sur « Reconize » c’est le groupe Tha Twinz qui est mis en vedette, tandis que sur "Super Soul This" c’est Jah Skillz qui assure le show. « Regulate… G Funk Era » est un album qui groove, qui brûle à chaque seconde d’impulsions funk juste magiques, et ce ne sont pas les titres « So Many Ways » et « This DJ » qui me feront dire le contraire. Plus loin, « This Is The Shack » s’éloignera un temps des codes du G Funk pour partir vers un truc plus ensoleillé ; l’idéal pour «cruiser» le long de la côté ouest au volant de son Impala Low Rider. Avec « And Ya Don’t Stop » Warren G s’offre enfin un morceau en solo, et bordel, avec ses samples de Don Julian et des Honey Drippers, c’est une franche réussite. Avec son Gangsta Funk chauffé à blanc le G-Child aura mis le feu à la planète en cette année ‘94.
Sur la réédition de l’album paru en 2000, toujours chez Def Jam, vous trouverez en bonus le très bon remix de « Regulate ».
OK bien vendu Je me le suis réservé à la médiathèque... Même si ce n'est pas la dernière édition, tant pis pour le bonux
RépondreSupprimerJ'avais la première édition quand étant gosse, et puis je l'ai perdu. Récemment je me suis racheté la nouvelle edition, et franchement j'aime toujours autant, quel disque "souple", jamis prise de de tête, un chef-d'oeuvre du hip hop. J'éspère que tu vas aimer...
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